Alors que le internet s’excite sur Steve Jobs ou la tablette Touchpad, je prends des cours de cuisine.
Oui, c’est sur cette blague prévisible et éculée que va commencer cet article sur Yumeiro Pâtissière. Un article qui, comme à mon habitude, sera infesté de mauvaise foi, jugera l’animé sur la forme plutôt que le fond et sera bien entendu subventionné par mon nouveau sponsor Sankaku Complex.
Non je déconne hein. Enfin pour le fait que je vais le juger sur la forme.
Je dois avouer que quand la charmante Alice-du-blog-chinois-d’en-face m’a demandé, avec de grands yeux de biche et un air larmoyant respirant bon la misère de l’orient lointain, si je ne pensais pas à m’occuper de son animé préféré du moment, Yumeiro Patissière (prononcez Yumeilo pattichiellluuu), j’ai un peu hésité, je me suis dit que je savais pas, puis j’ai pris le taureau par les cornes, me suis lancé, mentalement parlant, et aie foncé dans l’arène.
Que n’avais je pas fait là ? Ayant déjà frisé l’opération de changement de sexe en regardant UtaPri et la crise de nerfs en essayant de comprendre Baccano!, je savais qu’il était physiquement et mentalement risqué de tenter l’aventure sans préparation préalable, et avait bien pris soin de me munir des accessoires suivants:
– Une bouteille d’Ice Tea.
– Des mouchoirs.
– Une boite d’aspirine.
– La fonction ALT+I
– Une bassine.
– Un téléphone.
– Un Haro.
Bien entendu, ces mesures alarmantes ne furent que peu nécessaires, quand je me vis alors projeté dans tout ce que Card Captor Sakura avait essayé de m’inculquer bien des années plutôt sur M6, me collant alors dans la tête ce légendaire nanana nana qui me rend hystérique dès que je l’entends à présent (J’ai régulièrement des envies de meurtre depuis, et le téléphone d’une pauvre jeune fille de 14 ans en a fait les frais. Quelle idée de choisir une sonnerie pareille aussi)
Toutefois, nous ne sommes pas là pour parler de mes déboires avec la version animée de CCS, mais bel et bien donc de ce premier épisode de YumePati, puisque c’est le petit nom qu’a la série dans le milieu.
Pour situer la chose, YumePati est un animé visant un public principalement jeune, et surtout féminin. Son héroïne, Ichigo, a pour grand rêve de suivre les traces de sa grand mère, une patichielluu de renom, et veut donc devenir elle aussi une pâtissière. Un scénario ma foi pas transcendant jusque là, et qui vous sera déroulé avec si peu subtilité que l’on se demande à quel point le public visé est mentalement limité. Sérieusement, je n’arrive pas à me mettre dans la peau des jeunes filles de 8-12 ans qui regardent ça en bavant sur les gâteaux.
Mais, je m’énerve un peu, essayons de faire un résumé rapide, pas comme à mon habitude, de ce qu’il se passe:
L’animé commence par un dialogue entre deux personnages, Ichigo et Vanille, si j’ai bien compris, qui parlent de pâtisserie, et des gros plans sur le montage d’un merveilleux gâteau crêpe-crème-fraise. On notera que celui ci, tel un Edward en vadrouille, possède la capacité de briller à la lumière. Les personnages ne sont pas visibles, mais on suspecte sans ambiguïtés qu’il s’agit de notre jeune héroïne, dans une vue du futur.
Et là, vision d’horreur: sur le lac à l’extérieur de la cuisine dansent trois petites lumières, léger zoom et…
C’EST NAVI !
Sérieusement, non, NON !
Heureusement, la scène reprend, ça parlotte encore, et hop, opening !
Et nous arrivons alors sur une débauche de vêtements étalés sur un lit, et des voix courroucées.
Ichigo, fashionista dans l’âme, met en retard toute sa petite famille en luttant pour trouver sa tenue, puis en tombant dans l’escalier. Il est a noter qu’il s’agit déjà de la troisième cruche qui tombe depuis que j’ai commencé à faire des review d’épisodes, et je commence à me sentir gêné d’attirer les maladroites. Et c’est valable dans la vraie vie du dehors aussi, donc ça m’embête un peu.
Bref, après avoir relevé la balourde, qui a au final mis le très classique sailor fuku des bonnes occasions et un zettai que je ne peux trouver sexy dans cet animé, vu que le but n’est clairement pas de m’aguicher l’œil, notre petite bande se met en route.
A partir de là, ça va aller très vite, car il n’y a pour ainsi dire que peu de choses à raconter.
Toute la famille part au concert de la petite sœur. Sur place celle ci est stressée, alors Ichigo sort une bêtise et elle se détend. Ils vont ensuite à un festival du gâteau, et alors que l’héroïne se goinfre, elle trouve une pâtisserie au chocolat qui lui rappelle son enfance, avec sa grand mère la pâtissière, et recherche le créateur.
Celui ci s’enquiert alors de son arbre généalogique, apprend qu’elle est la petite fille d’une grande artiste du diabète, et lui dit qu’elle a du talent et devrait entrer à l’académie Saint Marie (ça ne s’invente pas) afin d’y étudier la pâtisserie.
Comme ça a toujours été le rêve de notre chère héroïne, suite à un flashback, elle n’en démord pas et veut devenir le plus grand de tout les dresseurs une grande pâtissière.
Je me dois d’arrêter le léger résumé à cet instant, car il devient ici important de s’interroger sur la facilité artistique de la chose. Là ou un épisode aurait mis en avant une fille ayant déjà un léger projet de carrière, mais n’y croyant pas trop, et nourrissant un rêve secret, là non, on nous colle une fille un peu sans soucis, qui vit dans son monde, et semble destinée a finir NEET ou épousée via mariage arrangée.
Et d’un seul coup, hop, magie: « Ah mais oui, ça a toujours été mon rêve de devenir engraisseuse de jeunes filles en fleurs ! » et nous voilà repartis avec une facilité scénaristique énorme. Magnifique !
De même, je reste encore une fois émerveillé de par la qualité des gâteaux, qui, sans doute vernis, brillent de mille feux à l’écran. Perso si mes pâtisseries luisaient comme une carrosserie de voiture, j’irai pas mordre dedans.
On notera également les capacités incroyable de l’héroïne, qui grâce à ses pouvoirs de Pati Magi peut sentir les sentiments que l’on imprime dans un gâteau, et ce en le mangeant, bien evidemment. C’est indescriptible, il vous faut le voir pour comprendre.
Je reprend tout de même ce résumé rapide: retour à la maison, Ichigo bien décidée tient tête à son père, et veut aller à l’école Sainte Marie. Celui ci n’est pas d’accord, mais sa mère, après un grand et larmoyant discours sur sa fille, ses ambitions, le fait qu’elle est une mère indigne et l’age du vent et le sens du capitaine, sort l’argument de choc, un club de golf, et convainc son cher mari de laisser sa fille avoir de l’ambition pour une fois.
Et tout finit bien, avec des larmes de joie cette fois ci.
Oui, c’est tout. Rien de plus. Cet épisode est vraiment une introduction, et malgré la longueur des dialogues, il n’y a au final que très peu de scènes, dans seulement quatre lieux différents, et laisse pas mal de questions en suspens, surtout si on a bien observé opening et ending, ainsi que les eye catchs.
Mais je poserai ces questions après, faisons donc maintenant l’épreuve de la mauvaise foi.
Graphiquement, c’est sympathique sans être révolutionnaire. J’ai juste un problème: les yeux ! Les personnages ont des têtes énormes, avec des grands yeux qui mangent la moitié de cette tête, c’en est très années 90 en fait. Ces yeux énormes quoi. Bon c’est pas aussi creepy que la fukushima-girl d’UtaPri, mais faut quelques secondes pour s’y habituer.
Sinon, hormis les pâtisseries vernies, l’animé fait pour le moment un sans faute, en ayant des décors très propres, rien de bien blessant. l’utilisation correcte et non abusive des SD est aussi une bonne chose, apportant une touche de légèreté bienvenue.
D’un point de vue sonore, je n’ai enregistré aucun des musiques de l’animé, c’est dire. Ça prouve qu’elles n’ont été ni horribles ni excellentes, juste normales. Les voix sont par contre très bien, et l’héroïne n’est pas doublée par une de ces doubleuses que je supporte plus à force de les entendre.
Mention spéciale aux opening et ending, capable d’utiliser du français d’une telle façon que j’ai bien fait de prévoir les mouchoirs, afin de pleurer de rire.
Bon appétit !
Et voilà donc le grand moment que vous attendiez tous, mon avis général sur le machin.
Comme dit plus haut, je n’étais clairement le public visé, je dois avoir de 10 à 15 ans de trop, et un changement de sexe aurait été nécessaire pour mieux comprendre ce qu’il en est. Toutefois, tout en ayant pas détesté la choses, je n’ai pas su l’apprécier à sa juste valeur. J’étais là à chercher des rebondissements, à me demander ce qu’étaient les petites lumières au début, qui était Vanille, pourquoi est ce qu’elle faisait un gâteau dans un château sous la neige, avec des Navi qui dansent sur le lac, et j’ai jamais su.
Alors je l’ai re regardé en enlevant mon cerveau, et c’est mieux passé. Après si vous me demandez si je vais voir la suite, j’ai bien de devoir vous répondre non, car je sais que je n’arriverai que moyennement à aimer la chose, et que cette série n’a vraiment pas besoin d’un jeune imbécile grognon pour se trouver derrière a râler sur le scénario épais comme les mensonges d’un gamin de six ans qui cache le fait qu’il a piqué des sucettes dans le bocal au dessus de l’évier.
Et donc, sur ce fatras un peu incompréhensible de mots épars, liés entre eux par l’idée commune de vous apposer mon avis dans une phrase digne du cucurbitacée du blog industriel, je dois dire: si vous vous sentez l’âme d’une jeune fille en fleur, foncez, ça sera pour vous empli de bons sentiments, d’amour simple, de joie partagée, de petits soucis qui se résoudront dans les rires et la bonne humeur, je le prévois d’avance.
Si par contre vous cherchez une histoire travaillée, tortueuse, avec de l’action, du suspense et des cliffanghers de folie, désolé, vous vous êtes trompés de série.
Voici pour l’article du jour. Comme je vous l’avais annoncé, le prochain article sera sur xxxHolic, et portera, pour les plus curieux, sur ce que l’on appelle l’après Yûko, et ne se basera que sur les tomes français.
J’ajoute qu’un nouveau sondage va sortir pour déterminer la prochaine série qui passera au jugement en un seul épisode, d’ici la fin du mois de septembre. Vous allez voir, il y a des options… surprenantes.
Et je vous laisse enfin vaquer à nouveau à vos occupations, vous souhaitant une bonne nuit par avance, ou une bonne journée.
J’adore ces analyses d’anime, et d’ailleurs même en n’ayant jamais vu cet anime, ou du moins le premier épisode car après avoir lu tout ça je peux reconnaître que ce n’est pas très encourageant ^^, je suis tout à fait d’accord sur le fait que le graphisme des yeux est assez exagéré, tandis que la prononciation française de l’opening est à mourir de rire !!
Enfin, personnellement, je trouve que tes articles sont excellents donc continue comme ça !! 😉
J’ai cliqué sur le lien youtube, et je l’ai fermé après un peu moins de 20 secondes, quand j’ai cru entendre « e~~~et fromaz~~ze! ».
Aurais-tu par hasard déjà jeté un oeil à la série Antique Bakery? Tant que t’es dans le vent.
Nope, va falloir que je louche là dessus. Mais là c’est bon, j’ai subi suffisamment de pâtisserie visuellement parlant, surtout que je suis à jeun depuis ce matin car j’ai des putains d’examens médicaux là.
Cet article est une torture sans nom.
« Il est a noter qu’il s’agit déjà de la troisième cruche qui tombe depuis que j’ai commencé à faire des review d’épisodes »
-> c’est normal, les filles moe ne savent pas tenir sur leurs jambes, c’est connu…
Sinon, t’a rangé au placard la bannière avec Tsuruya en maillot ? Dommage, je l’aimais bien…
Je me suis tapé l’intégralité de la saison un ( oui, j’aime les animés sur la bouffe et je n’ai aucune honte) et je peux dire que qu’il y a pas mal de wtf entre le gâteau aux épinard, le chocolatier sosie de Jean Reno , le « Toréééé Bieng » ( c’est censé être » très bien en franponais) les gateaux improbables comme le baumkuchen, le mec qui veux mettre de l’eau de rose dans TOUT CE QU’ IL FAIT, le cake grand prix, sorte de mix entre top chef et le tournoi intergalactique, ou t’as un amphi plein de gens qui assiste a l’integalité de la préparation pendant 8 HEURES, je ne déconne PAS,
Et je parle pas des épisodes dans paaaaaris, olol la station chatelet.
Bref, what the fuck did i just watched ?
Aaaaaah, ces yeux, ces yeuuuuuuux! @__@ She’s staring into my soul! Sur ce, je m’en vais écouter l’opening et l’ending parce que le franponais, ça se mange sans fin!
J’espère que tu en as fini avec les examens médicaux! Quand tu en auras le temps (et que j’en aurai terminé avec ma rentrée scolaire), tu viendras te baffrer de muffins à la maison 😀