Bonjour, bonsoir, bonjoir.
Première chose, comme vous le voyez, c’est que j’ai vilainement choisi de tuer mon ancienne forme de titre, qui ne me plaisait plus. Je ferai maintenant comme j’en ai envie, parce que ça fait hipster de vouloir ne pas faire comme les autres. Je risque déjà de porter des lunettes de hipster, et ça m’embête un peu.
Deuxième chose, je me lance une ‘CLAMP week’, ou je vais revenir sur deux trois trucs impliquant le studio de plus ou moins près, ça sera ma période cancer de l’année. Ensuite on retournera cracher sur le moe.
Et donc enfin, j’introduis quand même un peu les choses, puisque pour une fois je vais pas parler d’un animé à culottes mais bien d’un manga, d’un manga que vous devez croiser sur tout les blogs, et, comme je suis un mouton, je vais également vous donner mon avis dessus.
Il s’agit bien de Bakuman Gate 7.
Spoilers très légers par la suite. Et tant que j’y pense: les CLAMP fags, pas la peine d’être agressifs d’avance, je ne prétends pas avoir la science infuse. Merci.
Je sais, c’est ridicule dis comme ça, mais c’est un peu la vérité. J’avais bien evidemment remarqué les affiches de la taille de ma maison accrochées sur les toits (?) de la Japan Expo, mais jamais une seule seconde je n’ai pensé à l’acheter, car, à l’époque, j’ai pas trop eu le temps d’y penser, ensuite j’ai joué à Naruto, puis j’ai trollé sur des forums au sujet de R-15, et enfin, là, en passant dans ma librairie, caché à côté des imposants tomes de Game of Trones et d’une pile gigantesque de One Piece, se trouvait le manga, qui m’a regardé en faisant ‘Coucou, achète moi !’.
Okay. On va y aller. C’est du CLAMP, ça va le faire.
D’emblée, en ouvrant, je trouve un graphisme très fin, me faisant immédiatement penser à Tsubasa Reservoir Chronicle, mais pas seulement. En fait, de ce que j’ai de CLAMP, si je cherchais une comparaison proche, je songerais presque à X. Sauf que c’est pas tout à fait X. Ou peut être que si…
Les yeux, très travaillés font donc bien evidemment penser à X, ainsi que les décors, toujours sublimes. La forme des visages, par contre, nous ramène sans aucuns doutes à Tsubasa, voir encore plus loin, sur Card Captor Sakura. Oui oui, Sakura, chasseuse de carte. Hormis les yeux, pas mal d’éléments de l’esthétisme de CCS sont repris, sans oublier les SD à foison. Toutefois, les personnages sont clairement dans le pur style de X.
Seul défaut, que je reproche aussi à toutes les autres créations CLAMP: la lecture des scènes d’action est souvent bordélique, et il faut relire 2-3 fois une page ou il n’y a souvent aucun dialogue…
Là, il me faudrait vraiment un œil d’artiste nazi pour vous dire ‘Oui mais la force du trait est telle que ceci, cela, patati, patata’, et donc vous en parler bien plus.
Bullshit. Je vais pas vous la faire, je regarde des animés moches avec des robots, j’ai des gouts de chiotte en matière de manga et je trouve Keroro super bien dessiné, donc je vais sérieusement pas vous emmerder avec ça. Pour les décortiqueurs d’image, appelez le voisin, je suis pas disponible.
Après, le scénario. Le scénarioooo….
[Insérez ici un long moment de reflexion]
Je vais le relire une deuxième fois.
[Plus tard, après deux lectures, un épisode de Mayo Chiki! (je reviendrai sur cet épisode plus tard) et un sandwich à la dinde plein de vilaine mayonnaise grasse]
Donc, après cette longue pause, qui a aussi impliqué une activité dont on ne peut parler ici, mais tournant autour d’un certain site pleins de doujins pas pour les mineurs, je reviens un peu à cet article.
Comme je le disais plutôt, X donc, mais pas seulement. Si il y a autre chose qui frappe beaucoup, c’est que dans son genre on se rapproche beaucoup de Tokyo Babylon, que je n’ai que très peu lu malheureusement, mais également de xxxHolic.
Car cette histoire, tout comme xxxHolic, nous implique le héros, Chikahito Takamoto, dans une histoire d’exorcisme, pleine de bons vieux démons japonais, échappés des désirs des gens entre autre chose. Il se voit toutefois bien moins moralisateur, pas du tout basé sur ce ‘prix à payer’ qui revient tout le temps dans xxxHolic, et c’est en ça qu’il se rapproche de Tokyo Babylon.
Ici, on a donc une pure histoire de chasses aux mauvais esprits, ou l’on retrouvera donc notre sympathique héros aux côtés de trois autres personnages hauts en couleur:
Hana, une jeune fille (ou un jeune homme ?), à la personnalité encore difficile à cerner, semblant intéressé(e) par le héros d’une manière aussi indéfinissable que son sexe. Goinfre total, elle se nourrit de nouilles à longueur de journée, a une scolarité inexistante, vit sa vie en s’habillant avec des trucs moe comme des chapeaux à oreille de chat et abuse du ‘Grou’ comme d’un terme menaçant afin d’extorquer des choses aux gens.
Un exemple pour la jeunesse.
Sakura, le genki de service, au sexe bien déterminé, très avenant, il sert un peu de guide à Chikahito au début de l’histoire. Il a un certain charisme, ira sans problème dans pas mal de vilains doujins yaoi, et laisse sous entendre qu’il a une vie sexuelle bien remplie. Il travaille comme aide afin de nouer les Obi. Je n’invente rien.
Tachibana, le plus sombre des trois, avec ses airs d’emo malheureux, est un étudiant dans la vie du dehors. Il ne parle pas beaucoup (ou c’est plutôt que Sakura envahit le livre de son immense charisme), mais semble fiable. Il a aussi un caractère de merde au réveil, on dirait moi le matin. J’ai pas grand chose à dire sur lui car il n’a pas encore été bien introduit.
Mais au delà des personnages principaux, on a quoi ? Oui, j’anticipe votre question. Et bien on a une histoire qui démarre doucement, impliquant entre autre choses des Oni, les démons japonais, mais aussi des figures de l’époque Sengoku, comme Nobunaga ou Hideyoshi.
Mais en fait j’ai peur de vraiment vous spoiler si je vais plus loin. je vais donc dériver un peu, en m’arrêtant sur l’édition française que j’ai dans les mains.
Éditée par Kazé, nous avons un tome de bonne facture, avec la bonne vieille couverture n’ayant rien de spécial, et une sous couverture dorée, gâchée par le fait que Kazé se sente obligé de foutre son logo sur tout les côtés. On notera également un petit… poster ? en première page, qui est visiblement là pour décorer le tome, et n’est même pas détachable.
Au niveau de la traduction, on échappe à l’abus de ***-kun et ***-chan avec le rappel de la signification de ces suffixes en début de tome que nous a imposé Pika sur TRC, on a une traduction propre, je n’ai pas vu d’inversion de cases, les polices spéciales utilisées pour les dialogues des Oni et les formules d’exorcisme sont propres et lisibles.
On a pas des fautes horribles comme chez ces **** de Kana non plus, et ça c’est bien.
Enfin, est ce que je vous conseillerai de l’acheter ? A vrai dire… non. Pourquoi ? Tout simplement car c’est du pur CLAMP, et que ça passe ou ça casse.
Je sais très bien comment on peut soit adorer, soit détester, et là j’ai envie de dire que ça risque de faire pas mal le lama envers ceci, encore une fois, car c’est du CLAMP d’une part, et que c’est pas abordable si on a pas une légère connaissance du folklore japonais d’autre part. Donc, volez le à votre voisin, votre petite cousine ou lisez le dans les rayons de la FNAC ou au Manga Café local avant de l’acheter, car sinon si ça ne vous plait pas, vous allez râler, surtout au prix actuel des publications françaises.
En mot de la fin, pour répondre d’avance au questions: oui, j’ai pris les images qui illustrent cet article d’un scan du prologue de l’histoire, afin d’éviter de foutre un spoiler par erreur (et de m’embêter à scanner par moi même), et non vous n’aurez pas le lien. Je vous laisse par la suite l’habituelle galerie des monstres, avec des photos faites à l’arrache avec mon téléphone de l’édition française.
Sur ce je vous abandonne pour l’instant, je reviens très bientôt avec une autre production CLAMP dont je vous ai déjà parlé, si vous voyez de quoi je parle.
A tchao bonsoir !
Plutôt convaincu par ce premier tome également. C’était agréable et ça semble prometteur…Juste un peu tiqué, également, sur le peu de lisibilité de 2/3 cases, mais c’est habituel !
Ca reste le vrai problème qu’ont les CLAMP depuis le début: les scènes de combat sont souvent bien trop chargées.